Intervention à destination des membres du Conseil d’Administration et de la présidence de Lyon 2

Université Lumière Lyon 2À destination de l’ensemble des membres du Conseil d’Administration de l’université Lyon 2,

Ne pouvant malheureusement être présent en ce jour, j’ai toutefois un certain nombre de questions dont il serait, me semble-t-il, dûment souhaitable pour tout le monde d’obtenir des réponses de la part du Président.

Tout d’abord, en ce contexte de « contrainte budgétaire » que tout un chacun ici connaît bien, et alors même que nombre de vacataires enseignants ne sont pas payés par l’université depuis le mois de septembre, qu’ils connaissent une grande précarité, j’aurais aimé savoir pourquoi la présidence est capable d’embaucher de toute urgence des agents de sécurité privée, alors qu’elle n’est semble-t-il pas capable depuis maintenant près de 5 mois de remplacer 2 agents du service de la DRH en arrêt (prétexte invoqué hier par le DRH M. Fabre pour expliquer le retard dans la signature des contrats de travail et le versement des paies) chargés de ce travail ? Le président n’a semble-t-il pas conscience des conséquences financières et humaines catastrophiques pour les personnel concernés.

Je souhaite également interroger la présidence sur le coût que représente pour l’université la signature d’un contrat avec l’agence de sécurité privée afin d’épauler les agents de sécurité incendie à assurer le contrôle des entrées et la fouille des sacs sur le campus des Quais, de 7h30 le matin jusqu’à 21h le soir ?

J’aurais par ailleurs aimé connaître, si l’objet est bel et bien la protection des étudiants et personnel dans un contexte de « menace terroriste », pour quelles raisons l’instauration de ces contrôles et fouilles n’est effective sur le SEUL campus des Quais (sans par ailleurs présumer de l’efficacité d’un tel dispositif) ? Les étudiants et personnel du campus Porte des Alpes ne mériteraient-ils pas la même protection face à ladite menace invoquée ? Il s’agit d’une rupture d’égalité flagrante dans le traitement du personnel et des étudiants. Suite à nos interrogations sur ce dispositif, il nous a été répondu, je cite, que « le président n’est pas sur Bron ». Si une menace particulière existait à l’encontre de la personne du Président, cela nous semble inquiétant, et nous pensons que les administrateurs devraient en être informés. Nous demandons à ce que ce dispositif de contrôle soit levé immédiatement.

Je tenais également à informer l’ensemble des administrateurs de certaines pratiques antisyndicales inédites de la présidence. En effet, suite à l’exclusion de 2 ans de l’université dont 18 mois avec sursis à caractère exécutoire et immédiat (impliquant qu’un appel devant le CNESER n’est pas suspensif) de 2 de mes camarades par la commission disciplinaire de l’établissement (décision de laquelle le Président de l’université fait par ailleurs lui-même appel devant le CNESER, exigeant une exclusion ferme de 5 ans de l’université) ; la DAJIM a adressé un mail aux agents de sécurité les enjoignant  d’empêcher physiquement nos camarades à pénétrer le campus (des Quais), joignant à ce mail une photo d’eux afin d’aider les agents à les identifier (copie dont les intéressés ont pu directement prendre connaissance, ainsi que plusieurs témoins, les agents leur ayant présenté le document afin de justifier du refus qui leur était fait).

Or, cette interdiction n’est fondée sur strictement aucune base juridique. En clair, elle est complètement illégale !
Le président, ou le service juridique, ne pourront par ailleurs pas prétexter de la présentation désormais nécessaire aux points de contrôles de la carte étudiante (ils en possèdent une), encore moins du refus fait désormais à toute personne extérieure à l’université de pénétrer sur le campus (si nos camarades exclus devaient être considérés comme « extérieurs »). En effet, ces deux derniers jours constituaient les « journées de l’enseignement supérieur ». À cet effet, toute personne extérieure à l’université pouvait entrer sur les campus (avec fouille du sac sur le campus des Quais). Or, malgré cela, l’interdiction a été maintenue à l’encontre d’un de nos camarades de pénétrer sur le campus ce mercredi (l’agent, à qui nous ne pouvons reprocher de faire son travail et d’obéir à sa hiérarchie, prétextant alors d’une situation différente leur étant réservée, en clair, d’exception, et parfaitement illégale).

Il nous a souvent été reproché de ne pas nous exprimer dans le cadre « démocratique institutionnel ». Ainsi, nous ne comprendrions pas qu’aujourd’hui ces questions restent sans réponses. Si d’aventure la présidence ne daignait toutefois pas donner réponse sur ces différents points considérant mon absence, un administrateur présent aurait très certainement la gentillesse de les soulever…

En vous priant d’excuser mon absence et en remerciant par avance pour les réponses qui seront apportées,

l’élu Solidaires Étudiant-e-s Lyon au Conseil d’Administration

L’Ord(u)re règne à Lyon 2. La présidence de Lyon 2 fait exclure deux syndicalistes de lutte de l’université !

Communiqué de Solidaires Étudiant-e-s Lyon – Syndicat de Lutte en date du 25 janvier, paru dans Un Pavé Dans Ta Fac n°4 :

Jeudi 18 décembre, la commission disciplinaire de l’Université Lyon 2 a prononcé l’exclusion de 2 militant-e-s de Solidaires Étudiant-e-s Lyon – Syndicat de lutte (ex-FSE).

Nos camarades étaient convoqué-e-s formellement pour « trouble à l’ordre et entrave au fonctionnement de l’établissement » suite à l’envahissement d’un conseil de la présidence le 21 novembre 2013 par une centaine de personnes dans le cadre de la mobilisation des étudiant-e-s et du personnel contre la loi Fioraso et les restrictions budgétaires¹.
Le président avait alors donné, pour seule réponse aux revendications des étudiant-e-s et personnel mobilisé-e-s ce jour, l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur même du campus afin de faire évacuer les bâtiments. Sur la centaine de manifestant-e-s, 6 étudiant-e-s, dont 4 syndicalistes seront interpellé-e-s et placé-e-s en garde à vue.
3 militant-e-s de Solidaires Étudiant-e-s sont finalement passé-e-s en procès en juin 2013, dont deux qui se sont fait condamner : la secrétaire de section syndicale et l’élu au Conseil d’Administration de l’université, condamné-e-s respectivement à 3 et 6 mois de prison avec sursis et plus de 5000 euros de dommages et intérêts et frais de justice.
Le jeudi 18, il/elle ont été condamné-e-s à une exclusion immédiate de l’université de 2 ans dont 18 mois avec sursis !

Cette condamnation est une menace par toutes celles et ceux qui n’entendent plus se résigner à accepter la dégradation de nos conditions d’études, de travail et de vie qui nous est chaque jour un peu plus imposée.
Mais insuffisamment content de la gravité de la peine infligée à nos camarades, Jean-Luc Mayaud, président de l’université, fait désormais appel de cette décision devant le CNESER et réclame 5 ans d’exclusion ferme de l’université.

Retour sur le déroulement de la commission disciplinaire

Le déroulement de cette commission de jugement nous aura confirmé qu’il n’était nullement question de l’envahissement du conseil. Il s’agit là d’une volonté politique cherchant n’importe quel prétexte afin de nous exclure. Ainsi, lors de ce simulacre de jugement, peu importait que la présidence soit incapable de présenter un début de preuve ou même de témoignage à charge provenant d’autres personnes que les accusateurs eux-mêmes pour étayer sa thèse des « violences ». Peu importaient les nombreux témoignages -bel et bien existants ceux-là- d’étudiant-e-s, de profs, d’agents administratifs présent-e-s au moment des faits qui attestent tous de l’absence de coups volontaires portés aux agents ce jour-là. Peu importait encore le contenu même des certificats médicaux fournis par les agents, qui attestent que les blessures de ces derniers résultent de la poussée collective pour rentrer dans l’amphi et non de coups volontaires ; blessures qui s’expliquent toutes par la résistance des agents devant l’entrée des étudiant-e-s alors que, selon la version officielle de la présidence² , ceux-ci « avaient pour ordre de s’effacer et ne pas susciter de violences ». Au vu des déclarations contradictoires des agents et de leur attitude le jour du conseil extraordinaire (en liaison téléphonique constante avec leurs supérieurs) il apparaît clairement que la présidence avait donné pour consigne aux agents (transformés en garde présidentielle personnelle pour l’occasion) de ne laisser rentrer aucun étudiant (qu’il/elle soit ou non élu-e).
Seul leur importait, derrière le motif vague de notre convocation pour  » trouble à l’ordre » de trouver une responsabilité pouvant nous être imputée. Ceci fut bien illustré, que ce soit lors de l’instruction ou du jugement, lorsque M. Landon (par ailleurs Vice-président, ayant à l’époque porté plainte à notre encontre, se retrouvant ainsi partie, instructeur, et juge !) et M. Gaillard présidents respectifs de chacune des commissions, n’hésitaient pas à modifier les motifs de notre comparution.
Ainsi, lorsque nous démontrions notre innocence vis-à-vis des soi-disant « coups » portés aux agents, ils invoquaient finalement l’annulation du Congrès. Mais dès lors, sous ce motif, pourquoi ne poursuivaient-ils pas les plusieurs dizaines d’étudiant-e-s ayant participé à l’envahissement ? Ils trouvèrent la parade… Dans la notification d’exclusion envoyée à nos camarades, la présidence justifie sa décision par le fait qu’il et elle avaient osé parler au mégaphone et qu »il est avéré qu’il/elle étaient les meneurs d’un mouvement visant à perturber le déroulement du Congrès ».
Ainsi se conçoit la « liberté d’expression » de la présidence, elle qui est pourtant si prompte à l’afficher fièrement… Une liberté où les syndicalistes qui refusent d’adhérer doivent dégager, où les étudiant-e-s qui se mobilisent sont brutalement expulsé-e-s du campus par les forces armées.

En réalité, c’est sa propre lâcheté que tente de faire oublier aujourd’hui le président, en faisant preuve d’une fermeté sans précédent. Lui qui, le jour du congrès abandonnait ses agents, les laissait pour seul interlocuteur aux personnes mobilisées, des agents de sécurité incendie à qui il donnait ainsi pour mission d’assumer seuls les conséquences de la politique qu’il mène.

Ce qu’ils appellent violence

Le président, prompt à user des moyens de communication dont il dispose (et abuse), avait alors qualifié l’envahissement de « violent ».
Rappelons par ailleurs qu’après la fuite du président devant les étudiant-e-s et personnels mobilisé-e-s, les étudiant-e-s qui occupaient le bâtiment de la présidence réclamaient de pouvoir envoyer un mail à l’ensemble des étudiant-e-s et personnels afin d’expliquer leur mouvement, la nécessité de s’organiser et de se mobiliser pour ne pas se laisser écraser.
Finalement, ce n’est pas un mail qui sera envoyé, mais une quarantaine de CRS et agents de la BAC à l’intérieur du bâtiment pour nous en faire dégager.
Ainsi la présidence est la seule à bénéficier d’une réelle liberté d’expression, dont elle use et abuse en envoyant régulièrement sa propagande (souvent mensongère et diffamatoire) par mail, à l’intégralité des étudiants et personnels.
Quant aux étudiants et personnel, eux, n’ont que la liberté de se faire matraquer s’ils essaient de s’exprimer.

Nous sommes tous Charlie
Ce seul évènement est une illustration euphémisée de la violence sociale et symbolique quotidienne grâce à laquelle s’impose l’ordre dominant inégalitaire.
Comment qualifier les matraquages policiers au tonfa et à la télescopique, l’enfermement abusif de plusieurs personnes (garde-à-vue), la menace de l’enfermement carcéral (peine de prison avec sursis), les milliers d’euros d’amende pour des étudiant-e-s boursier-e-s salarié-e-s, l’interdiction de poursuivre ses études universitaires et, désormais, l’interdiction manu militari de pénétrer sur le campus ?
N’est-ce pas par l’usage de la force et de la violence que s’impose leur point de vue, c’est-à-dire leurs intérêts, leur conception de la démocratie et de la « liberté d’expression » ?

Par cet acharnement, nous constatons que ce qui insupportait la présidence était la force du mouvement étudiant de l’année dernière, menace pour une présidence vacillante et en perte d’influence (Jean-Luc Mayaud était alors contesté par sa propre majorité et largement déstabilisé par les démissions successives de plusieurs vice-présidents). Au sein même du cercle restreint des « représentant-e-s » dans les instances officielles, dont la composition est pourtant très loin d’avoir une quelconque proximité avec la notion de représentativité dont ils se réclament (pour ne prendre qu’un exemple, les personnels enseignants-vacataires qui entament une grève à partir de ce lundi 26 janvier 2015, ne disposent d’aucun siège au Conseil d’Administration alors même qu’ils assurent parfois jusqu’à 80 % des TD), l’obtention d’une majorité leur devient difficile.
Ainsi l’illustre le Conseil d’Administration de décembre dernier où la présidence n’est parvenue à obtenir une majorité qu’à 13 voix pour un budget d’austérité grâce aux 7 personnalités extérieures [!]), contre 12, budget dont les conséquences se paient au quotidien pour les personnels qui voient leurs primes gelées, l’intensité de leur travail augmentée, la précarité toujours plus s’installer ; et par les étudiant-e-s, qui voient les conditions d’études toujours plus se dégrader.A Lyon 2, il est temps de faire le ménage de la présidence
Mais dans cette période difficile pour la majorité, le président, lui, se permet de se verser une prime (à laquelle légalement il n’a pourtant pas droit) de plusieurs milliers d’euros, représentant le salaire annuel d’un agent d’entretien à temps partiel…

Nous devons par ailleurs dénoncer la collaboration de l’organisation étudiante GAELIS (FAGE) qui a participé par leurs votes à l’exclusion de nos camarades. Loin de l’apolitisme bienveillant dont ils/elles se revendiquent lors des diverses échéances électorales pour quémander les voix étudiantes, la FAGE participe de la répression des syndicalistes qui se battent au quotidien pour la gratuité des études, pour l’inscription de toutes et tous à l’université, avec ou sans papiers.

L’acharnement de la présidence et de la classe dominante en général pour faire taire celles et ceux qui luttent ne traduit que la peur de voir se développer la contestation sociale face aux ravages -à l’université comme dans le reste de la société- d’un système capitaliste raciste et patriarcal.

Loin de nous faire plier, ils ne font que renforcer notre détermination à combattre et vaincre cet ordre asservissant, qu’ils essaient de maintenir, nous le voyons encore aujourd’hui, par tous les moyens.

¹ Pour retrouver des analyses sur les motifs de la lutte : « LRU, loi Fioraso, privatisation, dégradation des conditions d’études, de travail et de vie : pourquoi nous nous battons ?! » et « Le rôle de l’université dans la société capitaliste ».

² Cf. le procès-verbal du Vice-président portant plainte pour « violences aggravées »

Les élections passent, celles et ceux qui luttent restent ! Résultats des élections aux conseils centraux de Lyon II

voteMaintenant qu’est terminé le cirque électoral à l’Université Lyon II, les artistes sont tous rentrés chez eux. Le Bureau National de l’UNEF a regagné la gare, destination Paris ; les Marseillais et les Montpelliérains de l’UNI-Mét également. Quant à GAELIS (corpos), ils ont regagné leur fief de Lyon I.

 

La participation aura été d’à peine plus de 8 % (soit 2363 votants sur 28 828 étudiantEs inscritEs). Pour ce qui est de la Commission recherche du CFVU, elle est tout simplement risible : 2,6%, soit 32 votantEs pour 1210 inscritEs.

 

Mais ces 8,2% d’étudiantEs savent-ils seulement pour QUI ils ont voté ?

 

GAELIS, corporation des corporations étudiantes, arrive en tête de ces élections et « détrône » ainsi l’UNEF.

Sous leurs bonnets jaunes, leurs sourires, et leurs propositions consensuelles (ex : « accès pour les handicapés aux bâtiments, rénovation des bâtiments etc. »)  certains ont cru discerner des « associations indépendantes » : la réalité n’en sera que plus dure à subir. En effet, derrière leur « apolitisme » affiché, les éluEs de GAELIS ne se privent pas en conseils locaux, comme au niveau national, d’approuver les réformes successives de privatisation des universités (approbation de la loi LRU, volonté de faire entrer les entreprises dans l’université, de soumettre la production des connaissances aux intérêts du privé etc.).

Ceux qui prétendent au moment des élections « défendre les étudiants dans les conseils » n’hésitent cependant pas à participer au nettoyage social de l’université. Alors qu’ils siégeaient en commission disciplinaire ces 2 dernières années, ils ont participé à sanctionner et exclure plusieurs dizaines d’étudiantEs la plupart du temps précaires, les contraignant pour certains à rembourser leurs bourses, et les mettant purement et simplement à la rue, les privant d’accès à l’enseignement supérieur !

Malheureusement pour celles et ceux qui leur ont fait confiance, ces gens-là n’ont aucune activité réelle sur Lyon II si ce n’est dans les conseils où ils se privent bien de rendre compte de la réalité de leurs pratiques.

 

Mais que se passe-t-il quand ces « associations indépendantes » sont réellement implantées sur les universités ?  

Prenons l’exemple de Lyon I : GAELIS y est là-bas une vraie mafia, aucune association ne peut s’y implanter sans leur accord ; mais c’est pour les organisations syndicales et politiques que c’est le plus compliqué. En effet, ils cherchent systématiquement à empêcher la tenue de réunions politiques et syndicales. Tout affichage politique y est proscrit, la totalité des panneaux d’affichage leur étant réservés, qu’ils recouvrent régulièrement d’affiches sexistes pour des soirées étudiantes.

Bref si eux n’ont rien à remettre en question dans cette société qui leur convient bien, ils mettent tout en œuvre pour saboter l’expression et l’organisation de celles et ceux qui luttent contre la dégradation de leurs conditions de vie, de travail et d’études.

Même s’ils tentent sur Lyon II de se faire passer pour de pacifistes démocrates et de se victimiser « face aux violences de l’extrême-gauche », quand le rapport de forces le leur permet ils n’hésitent pas à agresser physiquement les militantEs.

 

Quant à l’UNEF, cette année, elle n’a réussi qu’avec difficulté à maintenir l’illusion qu’elle était un syndicat défendant les conditions des étudiants. En effet, satellite du Parti Socialiste, leur seule activité cette année aura été de venir défendre leur gouvernement et la loi Fioraso lors des Assemblées Générales, en omettant de se présenter en qualité de membre de l’UNEF.

L’UNEF, comme à son habitude, après une opposition de façade dans un premier temps, est finalement venue au secours d’une présidence en difficulté.

Ainsi, après la démission de l’ex Vice-président chargé des études et de la vie universitaire (c’est-à-dire en charge des problématiques étudiantes), l’UNEF a permis l’élection de Luc Baumstark, ex Doyen de la faculté d’économie, particulièrement réactionnaire, élitiste et en faveur de la soumission de l’université aux intérêts privés.

Par ailleurs, l’UNEF a beau dans ses tracts et interventions faire mine de se battre pour des rallonges budgétaires, en pratique, ils ont donné leurs 2 voix au Conseil d’Administration en faveur d’un budget en restriction. L’indépendance syndicale est une position compliquée à tenir quand leurs préoccupations quotidiennes reposent sur l’espoir d’obtenir quelques places au Parti Socialiste ou dans ses organisations satellites.

 

Derrière l’image de nouvelle association de la « Fabrique » se cachait la Cé (Confédération étudiante) – branche étudiante « syndicale » de la CFDT, un syndicat pro-patronal, ne faisant même plus mine de s’opposer aux nombreuses récentes réformes antisociales avant de le signer (ANI, réforme des retraites, UNEDIC etc.)

La Cé, forte de son inexistence sur Lyon II comme ailleurs, aura donc préféré apparaître sous un faux nom pour ne pas avoir à assumer son bilan.

La politique de la Cé est d’accompagner les restructurations des universités afin de mieux les soumettre aux intérêts immédiats du patronat, tout en prétendant qu’ils correspondent aux intérêts des étudiantEs.

En effet, la « flexisécurité » qu’ils nous vendent à longueur de journée, c’est la flexibilité (précarité) des étudiants/stagiaires/travailleurs/chômeurs, pour la sécurité des entreprises.

Fac verte, association écolo connu pour son AMAP, a obtenu un élu au Conseil d’Administration. Si leurs revendications sont relativement consensuelles, nous ignorons pour le moment quelles positions ils prendront dans les conseils vis à vis de la privatisation de l’université et des réformes en cours.

 

L’UNI-Mét se « cachait » quant à elle derrière le nom de liste « tous ensemble pour la réussite de Lyon II ». Mais qui désigne ce « tous ensemble » énigmatique ? Il s’agit du même « tous » que celui de la «Manif pour Tous » : pour cette droite universitaire qui regroupe l’UMP et l’extrême-droite (FN, MIL, Debout La République), les nationalistes et les catholiques intégristes, c’est « tous » sauf les pauvres, les homos et les minorités racialement désignées ! Son bilan : participation active aux nombreuses manifestations homophobes contre l’égalité des droits, soutien aux politiques racistes d’expulsion des sans-papiers pratiquées par l’UMP comme le PS, stigmatisation des étrangers etc.

Concernant les universités, ils défendent une conception ultra élitiste, et derrière l’affichage de façade de la valeur du mérite se cache en réalité des fils et filles à papa bien néEs, qui s’inquiètent de la massification de l’accès à l’université qui risquerait de compromettre leur place au soleil.

Le seul mérite que l’on peut éventuellement leur reconnaître est celui d’assumer une position de classe, contrairement aux autres organisations qui parviennent difficilement à la dissimuler.

 

Le GUD (Groupe Union Défense) lui a fait une rapide apparition pour essayer de diffuser un tract dont le contenu était à la hauteur de leur intelligence politique, avant de s’en débarrasser afin de courir plus vite.

Ainsi, contrairement à ce que prétend l’UNEF qui, une semaine auparavant, écrivait un communiqué appelant les forces de l’ordre à intervenir sur les campus (!), la seule manière d’assurer notre sécurité est de s’organiser collectivement pour assurer par nous-mêmes notre autodéfense.  

Une fois de plus, on doit noter que les « grands esprits » se rencontrent : l’UNI-Mét dont la moitié de leur programme appelle à réprimer plus sévèrement les éléments contestataires et progressistes de l’université ; le GUD dont la seule phrase de leur « tract-dessin » était « libérer l’université du marxisme » partagent ainsi la même politique répressive que la présidence de l’université.

Il apparaît ainsi que l’extrême-droite et la présidence se rencontrent inévitablement quand il s’agit de réprimer les étudiantEs qui luttent. Leur dénominateur commun ? La même défense des intérêts de la classe dominante dans sa fuite en avant pour maintenir les taux de profit et ainsi dégrader nos conditions de vie, de travail et d’études !

 

Bref, à la base c’était pour annoncer les résultats des courses. 

 

Donc pour le Conseil d’Administration :

  • GAELIS : 2 sièges
  • UNEF : 1 siège
  • FSE et étudiant-e-s mobilisé-e-s : 1 siège
  • Fac verte : 1 siège

 

Pour le CFVU Lettre Sciences Humaines :

  • GAELIS : 3 sièges
  • UNEF : 3 sièges
  • FSE et étudiant-e-s mobilisé-e-s : 2 sièges
  • Fabrique ta fac : 1 siège

 

CFVU Droit Économie Gestion :

  • GAELIS : 2 sièges
  • UNEF : 1 siège
  • Fabrique ta fac : 1 siège
  • UNI-Mét : 1 siège

(Pour plus d’infos sur les résultats, on vous invite à consulter cet article)

 

Enfin, le cirque est terminé, place à la lutte !

 

Nous remercions celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien !

 

La FSE/Solidaires étudiant-e-s Lyon

seule la lutte paie

Compte rendu du Conseil d’Administration du 13 décembre 2013 qui a rejeté le budget

Le 13 décembre dernier avait lieu le dernier conseil d’administration (CA) de l’université de l’année 2013. Le C.A. c’est en théorie l’institution de l’université qui prend les décisions importantes et les grandes orientations politiques. Il est composé de 7 professeurs d’universités et 7 maîtres de conférences, 3 élus du personnels, 5 élus étudiants et personnalités extérieures.

Etudiants, personnels BIATOSS et personnels enseignant précaires (qui assurent plus de 70% des cours) sont donc sous-représentés voire pas représentés du tout. Les catégories supérieures (les professeurs d’université notamment) sont elles au contraire surreprésentées au C.A. Cette composition en fait donc une instance de fait particulièrement défavorable pour les plus précaires des personnels.

Le président commence la séance en annonçant qu’il convoquera un C.A. extraordinaire le 10 janvier pour remplacer le Conseil Élargi, conseil où les étudiants mobilisés s’étaient légitimement invités, et face auxquels le Président refusera de s’exprimer et préférera faire appel aux forces de l’ordre pour les évacuer des bâtiments occupés, et de procéder à l’arrestation de 6 personnes. Il reconnaît donc ici en clair que les « assemblées » qu’il a convoquées n’étaient qu’une façade démocratique puisque ce n’était pas le lieu où il souhaite s’exprimer.

Il n’avait de toute façon pas fallu bien longtemps aux personnes présentes à ces assemblées pour s’apercevoir qu’assez peu d’informations en ressortiraient, si ce n’est que la présidence était déterminée à appliquer la loi. Le lieu où seront « réellement » divulguées et discutées les applications de la loi Fioraso sera donc ce Conseil d’Administration extraordinaire.

En clair, face aux accusations d’opacité, la présidence restreint davantage le cercle des ayants droit à l’information !

Élection d’un nouveau Vice-Président dit « chargé de l’emploi et de l’action sociale » (VP chargé du personnel)
Lors de ce Conseil d’Administration devait être élu un nouveau Vice-Président en charge des personnels pour remplacer la Vice-présidente démissionnaire. Jean-François GOUX a été élu à ce poste.

Mais qui est donc Jean-François GOUX ?
Pendant les deux heures de débat et de présentation qui ont précédé son élection, Monsieur Goux s’est présenté comme un « homme de gauche » : ancien syndicaliste de l’UNEF, puis du SNESup, et actuel élu PS au conseil municipal de Vernaison.  Il tient à rappeler qu’il n’a « rien de commun avec ces jeunes qui sont dehors et veulent nous empêcher de travailler. » En somme, un parcours classique.

Interrogé à plusieurs reprises sur la politique qu’il comptait mener en tant que VP RH pour les enseignants-chercheurs d’une part, vis-à-vis des personnels BIATOSS d’autre part, M. GOUX a refusé de répondre en reconnaissant ne pas maîtriser les dossiers concernant les personnels non enseignants de l’université puis en s’étonnant d’être interrogé sur la politique qu’il souhaitait mettre en œuvre : « Je ne peux pas vous répondre de manière précise. Je n’ai pas de programme précis. » Élu sans mandat, sans programme, il est un simple gestionnaire « contraint », comme il le dit lui-même, par l’équipe présidentielle et le budget de l’Etat de poursuivre le travail de casse. Il a notamment avoué « n’être pas opposé à l’externalisation de certains services, au cas par cas » si cela était nécessaire (pour rappel l’externalisation est le transfert ou la sous-traitance de service par une entreprise privée, en clair c’est la privatisation d’un service, comme par exemple la tentative d’externalisation du service de ménage il y a deux ans, qui aurait conduit à licencier tout bonnement tout le personnel de ménage de l’université. Suite à une lutte et plusieurs envahissements de Conseil d’Administration, la présidence de l’époque avait abandonné le projet, rembauchant ces personnes à la condition qu’ils acceptent des contrats très précaires…). En somme, M. GOUX a admis être incapable de répondre aux légitimes attentes des personnels, et qu’il poursuivrait dans la direction souhaitée par la présidence et donc l’Etat.

Pour conclure ce nouvel épisode tragi-comique des Conseils d’Administration de Lyon 2, Gérard COMBE représentant du CESER (la région Rhône-Alpes), qui siège au C.A en qualité de personnalité extérieure -démontrant une nouvelle fois le caractère indispensable de ces intervenants- a affirmé que s’il votait en tenant compte des idées politiques du candidat, il n’aurait pas soutenu M. GOUX. Ce dernier avait auparavant affirmé être contre les politiques libérales d’austérité, mais était cependant prêt à occuper ce poste en respectant les contraintes : l’austérité…  Allez comprendre.

En réalité l’austérité à l’université accélère le processus de rapprochement des universités du secteur privé, processus de « professionnalisation » qu’il reconnaît être un objectif pleinement partagé avec la présidence actuelle. Voilà pourquoi peut-être est-il prêt à occuper le job. 

Mais Gérard COMBE soutiendra sa candidature (et par 2 voix, André VILLEMUS, le président de la MACIF Rhône-Alpes, non présent, lui ayant donné sa procuration de vote), lui reconnaissant une honorable motivation à agir en gestionnaire de l’Etat, privé de toute autonomie politique et de toute marge de manœuvre. Une belle illustration du cynisme des décisionnaires, pour dégrader définitivement les conditions d’étude et de travail à l’université.

La représentante du Rectorat -laquelle siège en qualité de personnalité extérieure au Conseil d’Administration de Lyon II- a également rappelé sa conception : « La politique d’un représentant de l’Etat s’exerce en deçà de la personne. Vous êtes tous des opérateurs de l’Etat. » (peu importe ses idées, ce sera un gestionnaire d’une politique qu’il ne décide pas)

« Si je me situais sur terrain politique vous n’auriez aucune chance d’avoir ma voix. Mais c’est une question technique. Seul importe d’avoir une vision, de redresser une image calamiteuse.   » Gérard COMBE

« Le budget n’est qu’une traduction chiffrée d’une politique » Jean François GOUX

Sur le rôle et la place prise par les personnalités extérieures
Ce Conseil d’Administration a été très instructif concernant le rôle et la place des personnalités extérieures en leur sein.

Aujourd’hui, ces personnalités extérieures -qui sont amenées à jouer un rôle toujours plus important dans les organes de décision- ont été mobilisées pour sauver l’équipe présidentielle. La présidence a pris soin de faire le plein de voix, et ce sont donc des personnes non élues, totalement extérieures à l’université, qui sont venues soutenir les candidatures proposées par la présidence c’est-à-dire venues décider à la place des personnels et des étudiants quelle politique leur sera appliquée.

Les objectifs des personnalités extérieures sont très clairs (ces dernières ne cherchent d’ailleurs absolument pas à les cacher), il s’agit de :

1- Faire correspondre l’offre de formation aux besoins des entreprises.
2- Adapter les étudiants aux attentes des employeurs.

À ceux-là s’associent d’autres, qui pensent encore que leurs intérêts convergent avec ceux des dominants. Ainsi, beaucoup se sont retrouvés pour déplorer la « mauvaise image » de Lyon 2. Le représentant du personnel de l’UNSA affirme ainsi : « On subit les moqueries de la presse. C ‘est les employeurs qui se détournent de nous ». En substance, le seul objectif valable est de leur redonner confiance. Et encore, nous dit-il, « on n’inversera pas le cours de l’Histoire, l’université soixante-huitarde est morte ». Mais il n’a pas fini : « En période de crise, il faut voter des budgets, s’habituer à ce qu’ils soient de plus en plus restreints, et faire avec ! »

En parlant de la mort de l’université soixante-huitarde, il ne faut pas se leurrer : ces gens attendent une purge des éléments contestataires de l’université. 

Quant aux contestations elles-mêmes, « c’est le corps électoral de Lyon II qu’il faut changer, pas les élus », selon Jean-François ARRUEE (représentant du Grand Lyon), pour qui Lyon 2 serait en « insurrection permanente ». Ils ne s’en cachent pas, ils veulent changer la « clientèle » !

On comprend ainsi mieux pourquoi la présidence a fait intervenir si rapidement les forces de l’ordre sur son campus, puisqu’il s’agit précisément d’adresser un message clair : la contestation n’est pas acceptée, est et sera combattue d’une main de fer. Un message d’ordre quoi.

On aura en outre pendant ce conseil beaucoup entendu parler « d’intérêt collectif », sans jamais trouver personne pour le définir : c’est un fait, cet  intérêt collectif n’existe pas. Il y a d’un côté nos intérêts, la condition des étudiants salariés et précaires de la fac, qui en sont de fait exclus, nos conditions d’études, les conditions de travail difficiles voire impossibles pour les personnels ; de l’autre, les intérêts des  investisseurs, que sert la privatisation.

Ils entendent faire de nous une main-d’œuvre docile et conforme. Ils entendent faire des économies sur les conditions de vie des personnels.

III) Rejet du budget : Une « victoire »? Quelle victoire?

Si les personnalités extérieures de l’université ont félicité la présidence pour sa présentation « extrêmement claire » du budget, il n’en est rien en réalité. La seule certitude qui ressort de ces heures de débat est qu’il s’agit d’un budget en restriction : la baisse des crédits annoncée est de 5%.

À l’heure du Conseil d’Administration bien peu de choses concrètes étaient arrêtées : l’opacité quasi totale subsiste sur les filières, matières sacrifiées du fait des réductions budgétaires, sur les nombres de personnels BIATSS non-renouvelés, ou encore sur le nombre de postes gelés.

La création de 22 « postes Fioraso » à Lyon 2 : une nouvelle arnaque

La présidence s’est auto-congratulée car le ministère aurait débloqué 22 « postes Fioraso » pour l’université Lyon 2. Ces postes devraient ouvrir droit à l’université de recruter 22 postes de professeurs supplémentaires. Si cela peut sembler être une bonne nouvelle en apparence, il s’agit en réalité d’une nouvelle arnaque du gouvernement que la présidence tente de faire passer pour une victoire.

En effet, la possibilité juridique de recruter ne s’accompagne pas des transferts financiers nécessaires. Comme l’a affirmé un élu au CA : « sans financements ces postes sont un jouet sans piles ».

De plus ces « postes Fioraso » permettent uniquement de recruter des enseignants avec le statut de « professeur d’université ». En clair, il s’agit de la catégorie la plus élevée des enseignants, au salaire le plus élevé.

Enfin, il est nécessaire de rappeler que l’an dernier déjà le gouvernement avait promis la création d’un certain nombre de postes supplémentaires pour Lyon 2 entre autres. La plupart de ces postes ont par la suite été « gelés » et donc jamais mis en place…

Le chantage aux subventions orchestré par la présidence

Le vice-président chargé des finances n’a pas hésité pas pour « convaincre » les membres à voter pour le budget de faire jouer la concurrence entre universités. En effet, il affirmait qu’un rejet du budget signifierait que plusieurs millions d’euros qui devait être alloué à l’université pour la rénovation des bâtiments de Bron se verraient du coup transférés aux universités de Saint Etienne ou Lyon III.

Cependant, malgré les tentatives de la présidence pour contraindre les élus à voter en faveur du budget présenté, celui-ci a été rejeté après plusieurs heures de débats.

Un rejet du budget pour des questions de forme ?

Mais ce rejet a des significations plurielles ; pour une majorité des personnes qui ont fait ce choix (et notamment pour une partie des ex-membres de l’équipe majoritaire), le sens est : « Vous (la présidence) devez composer avec nous (les profs) ». En clair, nous pourrions être en accord avec ce budget d’austérité, mais nous demandons à faire partie du processus de décision et prendre part aux choix sacrificielsPour eux, « la crise » à Lyon 2 n’est qu’un simple problème démocratique. Ce qu’ils rejettent, c’est désormais la seule personne de J-L MAYAUD et sa gestion autoritaire : l’absence de « dialogue » avant la mise en place des mesures de coupes budgétaires. 

Nous ne devons donc pas avoir d’illusions : les oppositions qui ont permis le rejet de ce budget ne sont qu’un concours de circonstances, et ne sont pas motivées par une opposition politique de fond, ou par un rejet du budget « de crise » lui-même, seulement par la méthode employée et l’absence de transparence. Il n’y a pas de divergences de fond : « on est prêts à mettre les mains dans le cambouis, mais il faut qu’on joue collectif », a affirmé Jean SOUBRIER ex-membre de l’équipe de J-L MAYAUD et désormais dissident.

La plupart des élus au CA sont donc prêts à gérer la misère, d’obliger les plus précaires d’entre nous à se serrer encore plus la ceinture tout en investissant des millions pour les filières d’élite. Tout ce qu’ils demandent c’est d’être associés à cette négociation, de choisir eux-mêmes quel membre du corps malade de l’université il est nécessaire d’amputer.

Le rejet du budget par l’instance ne doit donc pas être considéré comme une victoire. Ce n’est en tout cas pas la nôtre.

 

Par ailleurs, nous devons penser collectivement nos méthodes de lutte. Nos combats ne se mènent pas dans les instances, ou alors ils sont réduits à peu de choses.

Cela a été dit, en réponse aux personnalités extérieures inquiètes sur la signification du rejet de ce vote. Le prochain Conseil d’Administration qui présentera le budget verra le budget entériné, en tout cas, un partie des personnes s’étant opposées ont clairement signifié que ce choix n’était pas définitif, qu’il était simplement un « signal d’alarme ».

NON A LA LOI FIORASO ! MANIFESTONS CONTRE LA DÉGRADATION DE NOS CONDITIONS DE VIE ET D’ÉTUDE !


Lyon 2 Manifestation 14 décembre

Appel du comité de mobilisation des étudiantEs de Lyon en lutte :

Après plusieurs semaines de mobilisation sur Lyon II des étudiantEs et personnels contre la loi Fioraso, la présidence a convoqué ce vendredi à 13h30 un Conseil d’Administration pour entériner un budget austéritaire. Suite aux différentes AG et actions dans les facultés, nous appelons à manifester samedi 14h, place Jean Macé, contre les réformes universitaires.

Alors que les condi­tions de tra­vail et d’études à l’uni­ver­sité sont déjà misé­ra­bles ( pré­ca­rité géné­ra­li­sée, TD sur­char­gés, manque de per­son­nel … ) les res­tric­tions bud­gé­tai­res ne feront qu’aggra­ver la casse du ser­vice public que devrait être l’uni­ver­sité. Ce nou­veau désen­ga­ge­ment de l’État n’a qu’un seul but : accé­lé­rer le pro­ces­sus de restruc­tu­ra­tion de l’ensei­gne­ment supé­rieur et de pri­va­ti­sa­tion de nos uni­ver­si­tés. Celui-ci vise uni­que­ment à sou­met­tre davan­tage la pro­duc­tion du savoir aux inté­rêts économiques. La recher­che de la ren­ta­bi­lité conduit un peu plus chaque jour à exclure les clas­ses popu­lai­res de l’uni­ver­sité et aggra­vera le pro­ces­sus de sélec­tion sociale déjà à l’œuvre (hausse des frais d’ins­crip­tion, dimi­nu­tion des capa­ci­tés d’accueil,etc).

Leur illé­gi­ti­mité ne leur laisse qu’une seule option, impo­ser le pro­ces­sus de force en recou­rant à la répres­sion de notre mouvement, comme c’était le cas le 21 novem­bre.

Nous, étudiantEs, ne serons pas un réser­voir de main d’œuvre docile.

Nous sommes déter­mi­néEs à conti­nuer la lutte pour une uni­ver­sité gra­tuite, ouverte à tous, cri­ti­que et émancipatrice.

Nous appelons à manifester samedi 14 décem­bre à 14 h, Place Jean Macé !

Pour plus d’informations :

Site internet : fselyon.wordpress.com

Facebook : « Université Lyon 2 en lutte » / « FSE Lyon »

Communiqué suite au CA du 22 novembre

Face à la communication de la présidence : droit de réponse de la FSE

 

 « Congrès élargi » : le président fuit…

Dès l’entame du Conseil d’Administration ce vendredi 22 novembre, la présidence de l’université s’est montrée isolée et aux abois. Suite à un vote à bulletin secret, demandé par des élus, et contre la volonté du président Jean-Luc Mayaud, la majorité des présents a voté pour le bouleversement de l’ordre du jour, afin d’évoquer les événements du jeudi 21 novembre, qui ont fait l’objet d’une communication incontrôlée de la part de la présidence.

Devant les imprécisions factuelles et les attaques diffamatoires à l’encontre de notre organisation, répétées à nouveau lors de ce Conseil par le président, nous sommes intervenus fermement pour rappeler les faits, et l’interprétation politique que nous en faisons.

Jeudi 21 novembre, un rassemblement à l’appel d’un comité de mobilisation des étudiants de Lyon 2 – auquel nous prenons part, parmi d’autres étudiants – s’est tenu, afin de protester contre les manœuvres d’une présidence qui prétendait pouvoir résoudre une crise dont elle est un rouage, et ce autour d’un cercle restreint d’élus et de responsables. Nous soutenions pleinement cet appel.

Ce rassemblement visait expressément à faire surgir dans un congrès en fait bien restreint la voix des étudiants mobilisés.

Les étudiants présents ont envahi successivement le grand amphithéâtre, puis le bâtiment administratif. Ils n’ont à aucun moment rencontré de réponse à leurs demandes, et ont fait face au jusqu’au-boutisme d’un président qui a refusé de s’exprimer devant les étudiants, préférant coûte-que-coûte maintenir son congrès restreint en se réfugiant en catimini dans une salle du bâtiment administratif.

 

 … et déchaîne la brutalité policière

Nous avons occupé ce bâtiment, et nous sommes assis afin de discuter de la manière dont nous souhaitions organiser la suite de la mobilisation à Lyon II. Nous formulions notamment comme revendication à la présidence la possibilité de communiquer auprès de l’ensemble des étudiants et personnel au nom des étudiants mobilisés présents.

Les personnels présents, qui ont amorcé une discussion avec nous, et les membres du conseil qui sont passés parmi les étudiants peuvent témoigner du calme qui régnait, en totale contradiction avec le discours du président, qui décrit un sentiment de peur généralisé, censé avoir été provoqué par des slogans et des tambourinements sur la porte menant à la présidence (!).

Lyon 2 CRS commissaireNous souhaitons dénoncer la violence de l’intervention policière déclenchée sur demande expresse de Jean-Luc Mayaud, via un appel téléphonique au préfet Carenco. Dans les minutes qui ont vraisemblablement suivi cet appel, une quinzaine de camions de police ont encerclé l’université, et une quarantaine de policiers en tenue anti-émeute sont entrés dans le campus, avant de surgir simultanément des différents étages du bâtiment où nous étions réunis. Il nous a immédiatement été ordonné de nous disperser.

L’intervention a eu lieu alors que les présents terminaient de voter le communiqué à adresser aux étudiants et personnels, qui venait d’être discuté une heure durant. Nous avions commencé à nous disperser dès la première sommation. En bas du bâtiment, une véritable souricière avait été mise en place. De nombreux agents de la BAC et de la police nationale nous attendaient dans la cour de l’université, et nous avons été escortés jusqu’à la sortie. Dès lors que la police était parvenue à nous pousser dehors, à l’abri des regards des étudiants présents sur le campus, les coups se sont mis à pleuvoir. Des étudiants ont été insultés, frappés, tirés par les cheveux, mis à terre, et 6 d’entre eux interpellés. Nous sommes actuellement en train de rassembler témoignages, photos, vidéos et certificats médicaux rendant compte de cette violence répressive.

 La défense des personnels, vraiment ?

Monsieur Mayaud a beau jeu de prétendre défendre le personnel, dont ses agents « hygiène et sécurité » : c’est lui qui les met dans la position de seuls interlocuteurs face aux étudiants en lutte. Il a été demandé à plusieurs reprises de parler à un représentant de la présidence, ce qui nous a toujours été refusé. Nous réaffirmons que les vigiles n’ont pas à être les médiateurs politiques d’une présidence qui n’assume pas ses responsabilités, et les maintient dans la précarité en multipliant les embauches de contractuels sans titularisations.

Pour cette raison, les témoignages d’une partie des personnels « sécurité incendie », en contrat précaire et subordonnés à la Présidence, doivent être considérés avec précaution, à la lumière de l’insistance de Jean-Luc Mayaud à attribuer au plus vite un ensemble de faits à notre organisation.

 

 La FSE, cible de la répression (?)

Parmi les 6 personnes interpellées figurent entre autres l’élu FSE au Conseil d’Administration, la présidente et la secrétaire de la FSE. Ce « ciblage » pose un certain nombre de questions quant au déroulé des arrestations.

Il semble s’agir clairement d’une répression ciblée, d’arrestations antisyndicales dont l’unique but est d’intimider les étudiants mobilisés et de casser l’opposition à la politique du gouvernement. Le soutien immédiat de la ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso au président de l’Université en est l’illustration. Cette attaque en règle contre les libertés démocratiques et le syndicalisme à l’Université doit être mise en échec !

Monsieur le Président ne peut par ailleurs en aucun cas évoquer des « faits » auxquels il n’a pas pu assister, puisqu’il a fui le débat et  les étudiants à deux reprise, et a choisi de se barricader dans une salle avec le cercle réduit de ses derniers fidèles. Monsieur le Président a tu la brutalité qu’il a déchaînée, sous les yeux d’enseignants, de personnels, d’étudiants et de passants. Monsieur le Président a fait le choix d’attaquer par voie de presse, puis lors du Conseil d’Administration, notre organisation syndicale.

Il n’a pas eu la décence de se taire, préférant répandre une version biaisée des événements de jeudi. Jean-Luc Mayaud a perdu tout sang-froid. Nous en prenons acte.

 

 Moments de solitude

Nous relevons par ailleurs l’isolement grandissant de Jean-Luc Mayaud, fortement critiqué par ses anciens soutiens.

Nous ne nous prononcerons pas sur les enjeux politiques que ces critiques expriment. Nous ne croyons pas qu’un changement de majorité, de président, changera quoi que ce soit à la dégradation de nos conditions de vie et d’étude, que nous constatons au quotidien.

Les sinueuses interventions des derniers soutiens du président, fébriles face aux critiques, montrent bien que l’équipe présidentielle est, sous sa forme présente, en sursis.

Nous avons évoqué la responsabilité individuelle de M. Mayaud, bien qu’il ne soit pas seul : sa responsabilité est cependant celle d’un relais d’une politique de crise et de rigueur budgétaire ; elle est celle d’un président qui a choisi d’imposer par la force sa politique en envoyant les flics contre les étudiants de Lyon II. Elle sera demain celle de celui ou celle qui choisira de servir la politique réclamée par les gouvernements successifs

 

Nous combattrons sans relâche les véritables dégradations, commises par cette politique, et qui frappent nos conditions de vie, d’étude et de travail !

 

 

Les tentatives de museler l’opposition ne nous arrêterons pas !

Tous en Assemblée Générale !

Ils privatisent on rend public !

S’ils ferment les portes, nous les ouvrirons !

La vraie violence c’est nos conditions de vie, d’étude et de travail misérables !

La vraie violence c’est leur pseudo-démocratie qui nous est imposée par des policiers armés !

En ce qui nous concerne, nous n’avons que notre force collective !

 

 

Fédération Syndicale Etudiante – Lyon, membre de Solidaires Etudiant-e-s Syndicats de Lutte

 

 

Pour plus d’informations :

Site internet : fselyon.wordpress.com

Facebook : « Université Lyon 2 en lutte » / « FSE Lyon« 

Compte rendu critique non-exhaustif du Conseil d’Administration de l’Université Lyon II du 8 Mars

solidarité sans papiersÉtudiant-e-s sans papiers

Ce Vendredi 8 Mars le Réseau Universités Sans Frontières et la Fédération Syndicale Étudiante appelaient à un rassemblement pendant la tenue du Conseil d’Administration pour soutenir la présentation de la motion ci-dessous afin d’obtenir de la Présidence qu’elle soutienne la demande de régularisation des étudiant-e-s sans-papiers et s’engage sur la question.

Motion présentée par le RUSF et la FSE au conseil d’administration de Lyon 2

«Le Réseau Universités Sans Frontières déposera une demande de régularisation collective auprès de la Préfecture pour le mois d’Avril. 

Nous, Conseil d’Administration de l’Université Lumière – Lyon 2 réuni ce vendredi 8 mars apportons notre soutien à la demande de régularisation de ces étudiant-e-s et demandons à la préfecture de répondre favorablement à leur légitime demande.

      Nous ne pouvons plus tolérer que certain-e-s de nos étudiant-e-s vivent dans la peur permanente du contrôle de police, du placement en rétention administrative et de l’expulsion.

      Nous condamnons la politique de criminalisation et d’enfermement des étudiant-e-s sans-papiers.

   Nous refusons de participer à la collaboration forcée avec la préfecture, notre rôle n’est pas de contrôler les titres de séjour des étudiant-e-s, nous n’acceptons pas de mener cette politique discriminatoire.

       Nous nous élevons contre le durcissement des critères d’attribution du titre de séjour étudiant, et notamment contre l’élévation des conditions de ressources, qui créent une sélection sociale inacceptable.

     Les étudiant-e-s étranger-e-s sont des étudiant-e-s à part entière et doivent pouvoir bénéficier des mêmes conditions d’études que les étudiant-e-s de nationalité française. 

En conséquence nous inviterons les étudiant-e-s, les personnels et les enseignant-e-s de l’Université à se joindre aux prochains rassemblements organisés pour demander la régularisation des étudiant-e-s sans-papiers.»

Finalement seul le paragraphe souligné a été adopté par le Conseil d’Administration ! Une majorité de votes contre l’emportant sur le vote de la motion présentée ! (A noter les oppositions pour les organisations étudiantes de la Confédération étudiante et de GAELIS !)

Il s’agit là de la part de la Présidence d’une bien frileuse prise de position ! Celle-ci ne l’engage en effet strictement en rien et, une fois de plus, elle refuse de s’engager sur des aspects concernant des pouvoirs qu’elle détient effectivement !

Le refus de prendre nettement position en faveur des étudiant-e-s sans-papiers doit donc être interprété comme un tacite cautionnement des politiques discriminatoires de chasse aux sans-papiers !

  • La lutte continue pour la régularisation de tous et toutes les sans-papiers, et ne se gagnera de toute manière pas dans leurs conseils !

Par ailleurs, nous ne pouvons que rendre publiques les pratiques de la présidence qui menace de poursuivre en justice l’élu FSE dans le cas où les prises de position des membres du Conseil seraient rendues publiques !

Contrairement à ce que souhaiterait le président nous ne nous sentons absolument pas tenu à un quelconque « devoir de réserve » ! La seule raison de notre présence dans ces conseils étant de rendre à la vue de tous les informations qui peuvent y être récoltées. 

Se soumettre à un devoir de réserve serait pour nous cautionner, par notre silence ce qui peut se dérouler à l’intérieur des conseils. Si certains n’ont pas le courage d’assumer publiquement les positions qu’ils adoptent dans l’entre soi des conseils nous n’hésiterons pas à les rendre publique afin qu’ils prennent leur responsabilités.

  Les menaces du Président, les ordres donnés aux agents de sécurité d’arracher systématiquement les affiches de la FSE, les convocations de militants au commissariat, sont des tentatives de museler la contestation politique à l’intérieur de l’Université et ne peuvent en aucun cas être acceptées !

    • Nous ne céderons pas face aux menaces de poursuites du Président de l’Université !
    • Nous ne nous tairons pas malgré les tentatives d’intimidation !
    • À la fac comme partout, régularisation de tou-te-s les sans-papiers ! 

Privatisation de l’université

   Lors du même conseil, était entérinée une convention de formation « conseiller clientèle expert » entre la BNP Paribas et l’Université. Ce partenariat prévoit que la fac d’éco dispense une formation commanditée et financée par la BNP. Le contenu pédagogique est ainsi décidé par la BNP et les personnes pouvant bénéficier de cette formation seront proposées par la BNP. 

Il est donc là assez évident qu’il s’agit tout bonnement d’une vente de services, en l’espèce une formation.

Mais à en croire le doyen de la faculté d’économie, il s’agit là d’un « contrat bien négocié » par l’Université (autrement dit, le prix de vente est bénéficiaire).


Bref, la logique de marchandisation du savoir, de privatisation des universités et de soumission du contenu pédagogique des formations semble ici être remplie. 

Et le rôle de l’université est ici très clair : il s’agit de former les petits cadres des banques à prodiguer à leur clientèle fortunée (« conseiller clientèle expert ») les conseils aguerris pour accumuler toujours plus de capital, pour « faire travailler » leur argent. Des prolétaires de tous les coins du globe seront « invités » à être toujours plus productifs – il le faut ! – si on ne veut pas perdre son emploi qui permet déjà si difficilement de boucler les fins de mois, mais finalement, surtout être plus compétitifs pour faire plaisir à ceux qui ont le bonheur d’avoir en banque une épargne qui comme par magie, travaille pour eux..  


En conclusion de ce Conseil d’Administration, l‘université préfère se vendre à la BNP plutôt que de s’engager pour les étudiant-e-s sans-papiers !

Compte rendu critique non-exhaustif des Conseils d’Administration du 27 Avril et du 11 Mai

Lors de ces Conseils d’administration avaient lieu l’approbation de la liste des personnalités extérieures présentes au CA ; l’élection des divers vice-présidence et notamment étudiante, ainsi que le tirage au sort des membres de la section disciplinaire.

Personnalités extérieures

La présence de personnalités extérieures au sein des Conseil d’Administration d’universités est une des manifestations du processus de privatisation en cours. En effet, alors que le CA est composé de 30 personnes, 8 d’entre elles sont extérieures à l’université et peuvent prendre part au processus de décisions dans les mêmes conditions que les autres membres (14 élu-e-s enseignant-e-s, 3 élu-e-s personnels, 5 élu-e-s étudiant-e-s). Cela ne signifiant en rien que les membres élu-e-s soient légitimes dans la prise de décisions ! Ces conseils n’étant que la chambre d’enregistrement des réformes gouvernementales servant les intérêts de la classe dominante.

La nomination de 3 de ces personnalités échappe au Conseil d’Administration, elles sont nommées par les collectivités territoriales (ville de Bron ; ville de Lyon ; région).
Les 5 autres doivent comprendre 1 chef d’entreprise ou cadre dirigeant ; 1 acteur du monde économique et social ; 1 représentant d’une organisation syndicale interprofessionnelle représentative ; et les 2 dernières sont nommées par le Président à titre personnel.

Ces personnalités ont par le passé toujours appuyées les équipes présidentielles et votées en faveur des décisions privatisant les universités. Elles visent notamment à conforter la majorité du président afin d’assurer que le Conseil d’Administration assure son rôle de chambre d’enregistrement des réformes gouvernementale, et à impliquer le «monde économique local» appelé à donner son avis sur les contenus pédagogiques des formations (réforme nouvelle Licence 2011) et à financer en partie les universités par la possibilité de créer des fondations (Loi Dupont-Adnot 2011).

Le choix de la présidence aura ainsi été caricatural de la politique qu’il a à mener, et des intérêts qu’il compte servir. En effet, au titre de représentant d’une organisation syndicale interprofessionnelle, le présidence a choisi de nommer un cadre de la CGPME (organisation syndicale patronale!).

On comprend ainsi aisément quels intérêts l’université sert et quel rôle l’université se doit de jouer : elle sert les intérêts de la classe dominante possédante – c’est-à-dire des capitalistes – et joue un rôle de reproduction et de sélection sociale; et se doit de produire des savoirs utiles, dans le sens de savoirs desquels il est possible de retirer des profits; et enfin de former – si ce n’est formater – des étudiant-e-s, futurs travailleurs en formation, capables d’assurer la bonne marche de l’ordre économique capitaliste, sans trop le remettre en question.

On peut citer le Président cherchant à nous justifier le choix des personnalités, et nous expliquer la soumission de l’Université aux intérêts privés : «La professionnalisation implique des professionnels, une écoute de ce que nous allons faire par d’autres, une écoute de ce que ce monde économique et social est susceptible de nous dire..».

Face aux interventions de l’élu FSE appelant le Président à avouer clairement les intérêts qu’il entendait servir, et à arrêter ses pseudo-discours sur une «université démocratique et accessible aux publics difficiles» celui-ci reconnaîtra – lassé – avoir «choisi son camp»! c’est-à-dire celui des dominants.

Ce n’est pas une grande révélation, mais si seulement certain-e-s pouvaient encore en douter, ils savent désormais que la Présidence de l’Université reconnaît ouvertement son rôle de reproduction des inégalités économiques et sociales et l’assume.

L’équipe présidentielle retirera finalement la personnalité de la CGPME face aux nombreuses interventions, de l’élu personnel de la FSU, des élu-e-s enseignant-e-s PAU, et de l’élu FSE.

Ce n’est pas une victoire, mais simplement une preuve de leur lâcheté politique et que le combat n’est pas encore fini, puisqu’ils n’osent pas encore assumer publiquement les conséquences politique d’une telle nomination.

Vice-présidence aux finances et autres

L’élection des autres vice-présidents n’a présenté que peu d’intérêt, excepté peut-être l’élection du vice président aux finances, qui dans son discours d’investiture expliquera ses futurs «chantiers» et notamment la «nécessité de développer des outils de pilotage pour gérer les dépenses et de mettre en place des outils de comptabilité analytique», cela dans l’objectif de «connaître précisément le coût de chaque formation» puisque des «choix sont à faire, des arbitrages devront être rendus». En clair, il s’agit de connaître le coût précis de chaque formation pour pouvoir fermer les filières «trop coûteuses» c’est-à-dire non rentable, ou pas suffisamment intéressantes sur le plan économique.

Cette logique de gestion comptable et managériale est une des preuves de l’avancement du processus de privatisation des universités, avec la mise en concurrence à tous les niveaux, et la nécessité de sélectionner les formations-produits rentables, et d’éliminer les autres..

Vice-présidence étudiante

L’élection de la Vice-présidence étudiante «chargée de l’insertion professionnelle» verra l’Unéf remporter ce poste. Et pourtant l’élu Gaelis et l’élue Cé semblaient avoir tout fait pour avoir la «chance» de faire partie de ce corps de bureaucrates privilégiés dévoués aux intérêts privés.

L’équipe présidentielle avait justifié son soutien à l’Unéf par le fait que leur liste était arrivée majoritaire à l’issue des élections.

Ou peut-être parce que l’Unéf a la même vision de professionnalisation que la Présidence ?

Ou bien peut-être est-ce parce que la Présidence voit dans l’Unéf un allié, capable le moment venu de l’aider à faire taire les contestations ? Si l’Unéf a de tout temps chercher à contenir -avec plus ou moins de réussite- les mobilisations, n’ayant de cesse de vouloir trahir, pour faire triompher les intérêts de leur organisation. On peut aujourd’hui d’autant plus douter de leur volonté et de leur capacité à s’opposer aux attaques à venir contre l’université publique sous le gouvernement « socialiste ». Il est en effet de notoriété publique que l’Unéf est le satellite étudiant du Parti Socialiste. (cf : Bruno Julliard, actuellement au ministère de l’éducation nationale et ancien de président de l’Unéf)

On peut s’étonner également du soutien de l’élu personnel de la CGT-Ferc à la candidature Unéf, en prétextant de leur participation fidèle aux luttes de personnels.. Ce alors même qu’à peine quelques mois auparavant, l’Unéf avait brillé par son absence dans le combat des personnels de ménage que la Présidence entendait licencier..

Tirage au sort des membres de la section disciplinaire

Le tirage au sort des 3 membres élu-e-s étudiant-e-s de la section disciplinaire nous a exclu de la présence dans cette commission. Celle-ci assure un rôle de répression des étudiant-e-s au sein de l’Université. Chaque étudiant-e convoqué-e a droit au conseil de son choix pour l’assister lors de la commission. En cas de besoin n’hésitez pas à nous contacter.

Contact : uselfse@yahoo.fr Site : fselyon.wordpress.com

Compte rendu critique non-exhaustif du Conseil d’Administration du 19 Avril

Le Conseil d’Administration du 19 Avril voyait la pseudo-élection de la nouvelle présidence de l’Université.

Après 4 heures de pseudo-démocratie et quelques questions, il a été possible de confirmer ce que nous savions déjà : la personne du président importe peu, les noms changent, mais les logiques elles restent les mêmes.

Professionnalisation et privatisation

En effet, les politiques que mèneront la nouvelle présidence seront dans la continuité parfaite de ce que faisait l’ancienne – en y mettant peut-être des formes pseudos-démocratiques, peut-être – puisqu’elles seront celles que lui dictent les nécessités capitalistes à court ou plus long terme.

Ainsi, tout en se déclarant « opposé à la LRU » (loi d’autonomie des universités, une des lois cadre dans le long processus de privatisation de celles-ci) le nouveau super président-manager n’en compte pas moins user toutes les prérogatives que celle-ci lui confère pour faire survivre son entreprise-université, dans la pénurie de financements publics préméditée afin d’amener les universités à se financer par des fonds privés.

Le président a par exemple refusé de s’engager à ne pas utiliser le droit de veto qu’il peut opposer au Conseil d’Administration.

La nouvelle équipe présidentielle déplore également l’impossibilité juridique actuelle d’augmenter les frais d’inscriptions universitaires pour augmenter ses fonds, leur montant étant encore fixé par décret. L’opposition massive et radicale au processus de marchandisation et de privatisation (lors des deux « mouvements anti-LRU » notamment) n’ayant permis que le report dans le temps de l’aboutissement de ce processus.

La nouvelle équipe entend également continuer d’appliquer la politique de professionnalisation découlant de la privatisation, qui consiste en la soumission des contenus pédagogiques aux intérêts des entreprises locales. En introduisant des stages obligatoires dans les cursus- fournissant une main d’œuvre gratuite ou quasi-gratuite aux entreprises- et en conférant un droit de regard aux entreprises dans le contenu pédagogique des formations. Le savoir critique sera encore plus vidé du contenu des formations et les conditions de travail seront tirées à la baisse pour tout le monde par la mise en concurrence des étudiant-e-s, salarié-e-s et chômeurs.

=> Face à la privatisation la FSE revendique une université publique, gratuite, laïque, critique et populaire !

Boursiers défaillants

Ainsi, le nouveau président élu a refusé de s’engager sur demande de l’élu FSE à ne pas aggraver les conditions d’études pour les étudiant-e-s précaires et notamment boursiers. Il persiste à dénoncer les défaillances des boursiers au CROUS, les contraignant au remboursement des bourses.

Les bourses sur critères sociaux que délivre le CROUS ne permettant pas de subvenir décemment aux besoins des étudiant-e-s, nombre d’entre nous sommes obligé-e-s de nous salarier rendant l’assiduité aux cours difficile voire impossible.

La défaillance qui vient sanctionner la non-assiduité est donc un moyen pour les facs et pour le CROUS de sélectionner d’une manière déguisée socialement les étudiant-e-s.

Le nouveau président assume ainsi clairement le rôle de sélection sociale de l’institution qu’il dirige et semble décidé à le remplir avec zèle.

=> Contre la sélection sociale, la FSE revendique l’augmentation des bourses sur critères sociaux en nombre et en valeur et la gratuité des moyens de subsistance pour tous et toutes !

Étudiant-e-s sans papiers

Concernant les étudiant-e-s sans-papiers, le nouveau président a refusé de s’engager à ne pas collaborer avec la préfecture concernant notamment les politiques xénophobes de chasse et d’expulsion des sans-papiers. Bien qu’il nie toute collaboration de l’université avec la préfecture il refuse de s’engager à délivrer des justificatifs dont des étudiant-e-s sans papiers pourraient avoir besoin pour empêcher leur enfermement en Centre de Rétention et leur expulsion.

=> Contre la xénophobie d’État, la FSE exige la régularisation de tou-t-es les sans-papiers !

Répression des personnes mobilisé-e-s

Concernant les étudiant-e-s participants du mouvement social, le président refuse de s’engager à ne pas faire intervenir les forces de l’ordre sur ses campus, tout comme il refuse de s’engager à ne pas employer de vigiles privés armés, comme ce fut le cas notamment fin 2011 lorsque le Conseil d’Administration entérinait l’adoption de la LRU, et que face à la tentative d’envahissement du Conseil, les vigiles employaient des gaz lacrymogènes contre les étudiant-e-s mobilisé-e-s.

Autres

Il est à noter que toutes les autres organisations étudiantes élues au Conseil d’Administration (Unéf, Cé, Gaelis) ont voté pour la candidature du nouveau président.

Face à la privatisation et aux organisations co-gestionnaires  :

Seule la lutte paie !

Vous pouvez trouver sur notre site internet fselyon.wordpress.com ou sur nos tables le texte lu par l’élu FSE lors ce conseil relatif à nos positions concernant l’élection du président et à nos positions sur les conseils universitaires.

Intervention FSE au CA du 19 Avril concernant l’élection du président d’université, explication de nos positions.

Sans grand sens de la conservation du suspense nous pouvons vous dire immédiatement que nous n’appuierons aucune candidature. Que le président s’appelle maman, Debord ou mon chien, que ça ne ferait pas de grande différence! 

Ce n’est pas là une question de personne qui se pose, mais bien une question de politique. Et, force est de constater que la politique du prochain président de l’université, sera la stricte application de la politique gouvernementale, au service de la privatisation, de la marchandisation du savoir, et de l’élitisation toujours plus poussée des universités.

Alors votre président aussi collégial et illusoirement « démocratique » sera-t-il, est de toute façon condamné, quoi qu’il arrive à n’être que le pantin plus ou moins servile, plus ou moins zélé dans son application des saloperies à venir. Il ne sera rien d’autre que la caisse enregistreuse de la politique de la classe dominante  qui entend continuer à utiliser l’université comme un instrument de légitimation et de reproduction de son ordre, social et idéologique. 

Il  n’aura finalement qu’à appliquer une politique déjà décidée. 

Et ce, quel que soit le résultat du grand spectacle des élections présidentielles nationales les coups viendront. De droite ou de gauche comme il faut dire, la mise en scène des fausses oppositions n’ayant jamais eu comme unique conséquence que le sauvetage de la classe dominante.

 

Alors nous n’avons pas à choisir entre des modes de gestion de la pénurie, ni entre les personnes qui seront en mesure de les appliquer. Le pseudo choix qui nous est proposé,  peine à déguiser les enjeux véritables qui se font jour dans l’aggravation des conditions de vie et d’étude des étudiants.

 A l’examen des projets respectifs de chacune des listes composant désormais la liste majoritaire il ne nous aura pas échappé que nous est vendue tout le long , la nécessité dite « impérieuse »  de répondre à la « demande sociale ». Vous auriez pu avoir la précision  ou l’honnêteté intellectuelle de nommer cela les impératifs capitalistes ou « la demande des marchés en  formation de « travailleurs intellectuels » », dociles et corvéables,  idiots donc exploitables.

 

 Nous opposons à votre prétendue « demande sociale », le véritable besoin social :celui d’une université ouverte aux enfants d’ouvriers et aux classes populaires!

Ce n’est pas du folklore. On peut parler d’ « enfants de caissières » ou « enfants d’employés » si vous préférez mais nous parlons en terme de classe. Et force est de constater qu’aujourd’hui l’université tente de broyer ceux qui, parmi les enfants du prolétariat, parviennent jusqu’en son sein. Comment ?

 Par un système de bourse insuffisant qui obligent nombre d’étudiants à travailler en plus des études, par une division sociale entre filières rentables et filières « poubelles », par l’utilisation de la défaillance comme sélection postérieure à l’entrée à la fac…

 Que dire encore de la répartition des filières et des années entre les sites universitaires des quais et de Bron, et de l’état  de ce dernier site…

Votre réponse à la « demande sociale », se fait en vidant tout savoir critique des enseignements dispensés ou dispensables, en limitant son accès et son développement à une fraction d’une soi-disant élite intellectuelle. 

Bref, votre réponse, c’est la professionnalisation! 

Nous la refusons, et la refuserons!

 Nombre d’entre nous connaissent déjà la réalité aliénante du joyeux monde salarié, grâce à la sélection sociale que vous mettez en place.

La professionnalisation n’est que la lâche soumission des filières, de nos cerveaux, aux nécessités capitalistes du moment, en besoin de toujours moins de savoir, mais toujours plus de savoir-faire, de fausses compétences. Pour faire de nous finalement de  dociles et corvéables travailleurs.

L’autre partie de votre réponse à la « demande sociale » c’est les IDEX!

Nous ne les refusons pas moins! 

Car c’est avec elles que s’amorcent la nouvelle opposition de classes qui se profilent dans les universités. Avec elles que des facs d’élites – faussement dite d’excellence – seront toute entière dévouées au grand capital international, pour travailler à sa survivance perpétuelle, en lui trouvant de nouveaux marchés, par la création permanente de nouveaux pseudo-besoins notamment.

Et parce que c’est la lumière qui fait l’ombre, nous l’aurons finalement compris, ce seront les facs d’excellence pour les uns et les facs poubelles pour la grande masse des étudiants!

D non, votre « démocratie universitaire » n’existe pas, encore moins  votre communauté ! Il n’y a qu’illusions démocratique et classe antagonique.

Finalement, la seule raison de notre présence ici est de permettre que soit su de tous la réalité de cette mascarade. Il n’y aura de démocratie universitaire que le jour où les étudiants, enseignants et personnels de cette université seront en mesure de décider collectivement de leur sort, sans faire appel à de pseudo-représentants, à une administration ou pire, à des représentants politiciens qui ne comprennent le monde que par les consignes de leur parti soi-disant socialiste.

 En attendant l’avènement de conseils étudiants imposant leur politique, nous ne pouvons que nous réjouir de leur sabordage certain en cours et constater qu’il nous est impossible de choisir entre les différentes impasses de la gestion de la pénurie.

 

 

Les belles promesses de la future équipe présidentielle en matière de collégialité et de démocratie pourraient finalement nous faire sourire.

 Mais leur passé en matière de gestion démocratique nous rappelle qu’il ne s’agira là que de belles paroles.  

A titre d’exemple, il est de notoriété publique que le président qui prendra ses fonctions aujourd’hui gère son laboratoire de recherche d’une main plus qu’autoritaire.

Ou encore, nos relations avec pierre yves peguy ces dernières années n’ont pas moins démontrées son autoritarisme et son mépris total des syndicats et des étudiants, que dire quand ils sont étrangers.

Celui là se permettait déjà en tant que doyen de filière de piétiner les droits des étudiants, envoyant en conseil disciplinaires des dizaines d’étudiants chaque année. Il agissait déjà en petit seigneur en terrorisant nombre d’ étudiants étrangers, les empêchant de rentrer dans leur pays pendant les vacances d’été car sous la menace d’un conseil de discipline. La FSE a déjà eu a faire avec cet individu qui aujourd’hui critique l’autoritarisme de Tiran, et nous avons constaté que celui ci a toujours fait preuve d’un dédain intolérable envers les problèmes des étudiants de ses filières. 

Celui ci a toujours refusé avec arrogance de nous recevoir pour régler leurs difficultés, nous ne voyons donc pas pourquoi nous devrions aujourd’hui lui répondre avec moins de mépris !

Alors  sachez que nous ne doutons pas de vos futures pratiques exemplaires! 

Mais rappelez vous aussi qu’en attendant la  victoire, nous sommes ici.  Pas pour débattre de points de détail d’une politique que nous refusons, encore moins  pour désigner notre petit père des peuples universitaire, mais pour  récolter les informations et rendre compte de votre dangereuse impuissance, afin qu’en temps voulu des comptes vous soient demandés.

Et gardez bien à l’esprit que si un temps vous avez cru pouvoir  garder les portes de ce conseil closes, à coup de renfort de vigiles privés armés, sachez que nous finirions bien par les enfoncer !

Qui sont les violent-e-s ? Droit de réponse à la présidence de Lyon 2.

La présidence – après avoir une nouvelle fois censuré nos communiqués – a envoyé ce lundi 5 décembre un communiqué à l’ensemble les étudiant-e-s, personnels et enseignant-e-s dans lequel elle vend ses plans récemment enterinés de privatisation de l’Université, et où elle dénonce la « violence » de la FSE, et le caractère antidémocratique de ses actions..

Nous l’interrogeons: qui exerce la violence à l’Université et dans la société? Qui est antidémocratique?
Qui exerce la violence quand les décisions adoptées au Conseil d’Administration voient enterriner la privatisation de l’Université, privatisation qui aggravera la sélection sociale, et conduira à ce que des milliers d’étudiant-e-s se voient refuser l’accès à l’Université ?
Qui exerce la violence quand la Présidence entend mettre à  la porte l’ensemble des personnels d’entretien pour de basses manipulations comptables ?
La Présidence, si prompte à dénoncer la violence, n’hésite cependant pas à l’employer pour faire passer ses décisions..
 Ainsi, elle n’a pas hésité à donner l’autorisation à la police nationale d’intervenir dans l’Université. Elle n’a, encore une fois pas hésité à embaucher des vigiles privés armés pour réprimer les étudiant-es – déterminé-e-s à empêcher que leur Université ne passe plus encore entre les mains du privé – les gazer et les frapper!
Qui est antidémocratique quand la composition de leurs conseils leur assure l’adoption – sans trop de difficultés- des décisions gouvernementales ? Quand siègent au CA des personnalités extérieures, que, listes étudiant-e-s, personnels et enseignant-e-s réunies ne peuvent avoir une minorité de blocage tellement elles y sont sous représentées..?

Mais ne nous trompons pas! Les luttes ne se gagnent pas et ne se gagneront jamais dans leurs conseils, qu’elle qu’en soit la composition plus ou moins défavorable !

Car les conseils universitaires ne sont que les chambres d’enregistrement des réformes capitalistes du gouvernement. Nous ne servirons pas de caution démocratique au Président/Tiran et à sa clique!
Qui est antidémocratique quand la Présidence entérine des réformes ayant fait l’objet de deux mouvements nationaux à son encontre, qu’enseignant-e-s, personnels et étudiant-e-s y sont opposé-e-s?
Encore une fois qui est antidémocratique quand l’élu étudiant FSE est empêché de siéger au Conseil d’Administration par les agents de sécurité incendie, transformé-e-s en vigiles à la solde de la Présidence et quand nos communiqués sont censurés en haut lieu?
Alors si la Présidence n’a d’autre choix que de se barricader dans ses locaux pour faire passer ses décisions, ce n’est que parce qu’elle est consciente de son illégitimité, et des décisions profondément injustes qu’elle fait voter.
Alors que voudrait nous faire croire la Présidence avec son communiqué? Que nous sommes violent-e-s?.. Que nous ne sommes pas légitimes?..
De qui se fout la présidence lorsqu’elle affirme que « Le respect de la démocratie, dans et hors les murs de l’université, implique le refus de la violence comme moyen d’imposer ses idées. » ?!
Ne nous trompons pas! La violence au quotidien c’est celle de l’exploitation salariée, celle du système capitaliste qui jette des milliers de gens dans la misère du chômage et de la précarité ! 
Et face à nos exploiteurs et à leurs larbins notre violence est légitime ! 
La FSE réafirme que seule une lutte déterminée permettra de faire plier la présidence au service du patronat.
Notre détermination à faire entendre notre voix viendra à bout de leurs mensonges et de la répression !
Nous continuerons à nous battre pour une université gratuite, laïque, critique et populaire !
Pour combattre ce système qui nous oppresse et tous ses sbires, rejoins la FSE!

uselfse@yahoo.fr

Ni gazé-e-s ni matraqué-e-s, uni-e-s et organis-é-es ! Suite au 25/11

À l’appel de la FSE et de la CNT, une centaine d’étudiant-e-s étaient de nouveau réuni-e-s devant le conseil d’administration ce vendredi 25 novembre pour protester contre l’application du plan de privatisation des universités.

Alors que le CA faisait passer les RCE la semaine dernière (cf dernières actualités), c’était ce jour le tour des Initiatives d’excellence (IDEX).

Les Initiatives D’EXcellence sont une étape supplémentaire vers une Université à deux vitesses. En effet, le projet vise à crée des super-laboratoires au sein de l’université de Lyon, la valorisation de l’élitisme passant par la réduction des moyens pour la grande majorité des filières.

Lyon 2 par exemple verra son budget global amputé de 10% en guise de participation à l’instauration de quelques postes de prestige.  Les IDEX ce sont des formations d’excellence pour une toute petite minorité d’étudiant-e-s privilégié-e-s.

À l’inverse,pour la grande masse des étudiants ce seront des formations sous financées en licence et donc des conditions d’études encore dégradées et des frais d’inscriptions exorbitants pour avoir le droit d’étudier dans des filières non rentables économiquement.

Coté enseignant-e-s et personnels, le projet prévoit la possibilité de payer des salaires et des primes mirobolants pour les quelques privilégié-e-s sélectionné-e-s par le projet mais c’est toujours plus de précarité et des salaires de misère pour la majorité des personnels !

On va donc voir s’opposer des facs d’élites (dans le domaine des sciences dures et directement rentables) à des facs poubelles de proximité chargées de modeler la masse des étudiant en main d’œuvre docile.

Sur cette nouvelle étape franchie dans la privatisation de Lyon 2, les listes RED et Perspectives, formant la majorité au conseil, ont approuvé les IDEX, suivant de manière cohérente leurs intérêts.

Nous militant-e-s organisé-e-s à la FSE et à la CNT, et étudiant-e-s savons que ce n’est pas le vote au conseil qui construira un rapport de force pour combattre la privatisation !

Nous sommes lucides sur les manœuvres politiques de la présidence de Lyon 2, qui étouffe toute contestation à la privatisation sous les rangers des vigiles, censure les mails de la FSE destinés à l’université, fait entrer la police sur le campus.

Car de fait la présidence, sereine, avait de nouveau convoqué pour l’occasion (ce qui semble être devenue la routine pour un conseil) agents de sécurité, vigiles privés, et membres du renseignement intérieur dans l’université.

Nous, étudiant-e-s avons tenté d’envahir ce CA. De fait, le conseil d’administration de Lyon 2 n’est plus qu’un vaste simulacre de démocratie, une chambre d’enregistrement concernant les grandes directives dictées par le ministère.

Nous, étudiant-e-s, nous sommes fait gazer et frapper dans les locaux de l’université par des vigiles privés engagés par la présidence.

Un élu enseignant s’est également fait menacer par les vigiles, soupçonné d’être « complice » des étudiant-e-s.

Où est la complicité face à l’intrusion du privé et des lobbys dans l’enseignement et l’éducation ? Où est la complicité lorsque l’annonce des coups et des gazs reçus par les étudiant-e-s ne récolte que le silence dans le conseil ?

Rien n’entamera notre détermination face aux laquais du gouvernement et du capital qui frappent et cognent face à nos revendications. Nous avons preuve qu’ils ne reculent plus devant rien pour faire aboutir leurs intérêts capitalistes !

Telle est la réalité de la lutte, qui ne se joue plus dans les sièges des conseils et des parlements mais dehors, toutes et tous ensemble contre les intérêts de la classe dominante, qui vole et exploite en toute impunité !

Car pendant ce temps là, alors que les universités n’aurait plus de financement, elle reçoit avec cocktails et petits fours pour la rentrée de la nouvelle Université de Lyon, qui fusionne toutes les universités, instituts et écoles lyonnaises, mardi 29/11 à 18h à l’ENSATT.

Le savoir ne sera jamais une marchandise !  Toute attaque mérite réponse !

Toutes et tous nombreuses et nombreux à l’AG appelée par la FSE et la CNT Jeudi 01/12 à 18h Amphi Fugier (campus des quais). Les étudiant-e-s de tous les université-e-s y sont invité-e-s !

Organise toi et lutte !

Contacte la Fédération Syndicale Étudiante !

uselfse[@]yahoo.fr https://fselyon.wordpress.com

La démocratie à l’Université c’est les flics et les vigiles privés !

Ce vendredi 18 novembre était voté à l’université Lyon 2 le passage aux Responsabilités et Compétences Élargies. (cf. précédent communiqué ci-joint) Le passage aux RCE avait déjà été refusé en juillet, ce qui, de fait, devait mettre un coup d’arrêt au processus de privatisation.

Cependant, on a pu avoir aujourd’hui confirmation – si tant est qu’elle ait été nécessaire – que, lorsque la farce démocratique constituée par leur conseil n’est plus suffisante, ils n’hésitent pas à employer les grands moyens. Ont été embauchés à prix d’or pour l’occasion des vigiles armés, tandis que les services de sécurité incendie de l’Université faisaient office de milice personnelle de la Présidence. Il a également été fait appel à la police, en nombre dans et aux abords de l’université. Tout ce petit monde avait pour consigne explicite de contenir les étudiant-e-s venu-e-s contester entérinement de la LRU, empêchant par la même occasion l’élu au CA de la FSE de siéger.

Depuis plu­sieurs semai­nes, le minis­tère et ses exé­cu­tants locaux usaient de la carotte et du bâton pour nous faire plier et dis­sua­der les élus de voter contre le pas­sage au RCE. Le minis­tère avait même promis 250 000 euros si Lyon 2 accep­tait de mettre en œuvre ses plans avant le 1er jan­vier et jusqu’à’ a 65 000 euros de prime pour son pré­si­dent : son zèle appli­qué à vendre l’Université au patro­nat s’en trouve vite expli­qué.

L’Université oubliait cepen­dant que nous ne sommes pas des ânes et qu’il sera tou­jours hors de ques­tion de se sou­met­tre aux injonc­tions d’un gou­ver­ne­ment d’exploi­teur/euses qui sert les inté­rêts d’une mino­rité !

La veille, orga­ni­sa­tions, asso­cia­tions et syn­di­cats dépo­sés à l’Université avaient même été empê­chés de se réunir. La sécu­rité ayant reçu pour ordre de fermer les bâti­ments afin que les « étudiants ne se réu­nis­sent pas ».

Nous dénon­çons l’uti­li­sa­tion de la sécu­rité incen­die de l’uni­ver­sité comme milice à la solde de la pré­si­dence, ceux-ci fai­sant l’objet de pres­sions sur le non renou­vel­le­ment de leur contrat.

De plus, l’Université avait embau­ché pour l’occa­sion des vigi­les privés, pour plu­sieurs mil­liers d’euros la jour­née, pour sup­pléer les 7 mem­bres de la sécu­rité incen­die char­gés de garder l’entrée du Conseil. Pendant tout ce temps, après s’être fait molesté par les vigi­les, l’élu de la FSE sortit infor­mer ses camar­des, a été empê­ché de siéger au conseil. Le vote au CA, en plus d’être illé­gi­time, est donc enta­ché d’illé­ga­lité.

Qu’ils sachent que les forces syn­di­ca­les de lutte et de classe de l’Université Lyon 2 conti­nuent et conti­nue­ront de dénon­cer la pri­va­ti­sa­tion dégui­sée de nos uni­ver­si­tés.

Nous ne ces­se­rons jamais de nous battre pour une uni­ver­sité gra­tuite, laïque, cri­ti­que et popu­laire !

Seule la lutte paie !

Communiqué suite au conseil d’administration du 1er juillet

La Fédération Syndicale Étudiante vous informe de la tenue du Conseil d’Administration du 1er Juillet, qui devait entre autres décider du passage aux compétences élargies (c’est-à-dire un pas de plus pour Lyon 2 dans l’autonomie et la mise en concurrence avec les autres université dans le cadre de la LRU) ainsi que de l’externalisation des services de nettoyage.
Première victoire pour les agents d’entretien !
La présidence de l’université souhaitait mettre sous contrat privé le personnel d’entretien, cela signifiait la mise à la porte de l’actuel personnel déjà ultra précaire pour le remplacer par de nouveaux personnels, embauchés par une entreprise privée sous des conditions toujours plus précaires.
Mais grâce à la détermination des personnels d’entretien, la présidence s’est vu mise en minorité et a donc été contrainte de concéder une victoire temporaire au personnel précaire. En effet, face à la pression, le CA a voté le renouvellement de leur contrat pour une durée d’un an.
Stop à la précarité des personnels, finissons en avec les CDD à répétition qui durent depuis plus de 10 ans pour certain-e-s!
Ne soyons pas dupes, la bataille devra être poursuivie l’an prochain pour exiger la titularisation de tous/tes les personnels précaires !
Le passage aux compétences élargies repoussé
De même, grâce à un rapport de force construit depuis plusieurs années déjà contre la LRU le CA n’a pu obtenir la majorité nécessaire pour appliquer les plans du gouvernement sur l’autonomie, Lyon 2 repousse ainsi l’échéance d’un an puisque toutes les universités passeront de toute façon automatiquement de plein droit aux compétences élargies en août 2012 !
Rappel : les compétences élargies c’est concrètement déjà l’instauration de la sélection académique pour répondre aux réductions des capacités d’accueil, c’est bientôt la disparition des filières les moins rentables, et à terme l’augmentation massive des frais d’inscription !
Organisons nous dès maintenant pour préparer l’offensive à la rentrée !!!
L’ IDEX; le passage aux compétence élargies ; la réforme licence qui se prépare en catimini pendant l’été ne sont que les différentes facettes d’une même politique. Toutes ces « réformes » qui découlent directement de la LRU ne visent que la soumission des universités aux intérêts privés d’une minorité de capitalistes.
Une minorité qui s’enrichit sur le dos des classes populaires ce qui se traduit à l’université par l’accentuation de la sélection sociale et l’éviction de fait des étudiants les plus pauvres !
A l’université comme ailleurs nous devons préparer la contre offensive, refuser de payer la crise des capitalistes et de subir leur politiques antisociales qui nous plongent dans la misère.
Nous ne ferons pas l’économie d’un mouvement d’ampleur nationale à la rentrée pour une université gratuite, critique et populaire.
Le gouvernement s’attaque à nouveau aux étudiants en tant que travailleurs en formation. La réforme licence sera la soumission de nos formations aux besoins immédiats du patronat ainsi que la casse de la reconnaissance nationale des diplômes qui fournissent des droits pour les travailleurs.
Il est indispensable de nous organiser dès aujourd’hui pour faire face, n’attendons pas la rentrée, contactez la FSE : uselfse@yahoo.fr
Des problèmes de bourses, d’inscription, de titre de séjour, de logement ? contactez la FSE !

Lyon 2, la présidence vire le personnel d’entretien.

La casse sociale continue de plus belle, à lyon2 comme ailleurs. En effet, la présidence de l’université s’attaque aujourd’hui aux personnels BIATOSS, en choisissant de confier les tâches d’entretiens à des entreprises privées. Cette externalisation a pour conséquence immédiate le licenciement de l’ensemble de ces personnels, pourtant déjà précaires.
Ils et elles voyaient déjà leurs salaires plafonnés au SMIC, souvent associés à des temps partiels imposés (mi-temps ou trois quarts de temps) sur la base de contrats « atypiques » (COTOREP, contrats aidés, CDD de quelques mois, etc.) renouvelés années après années sans amélioration ni de la rémunération ni des conditions de travail que l’on peut attendre de l’ancienneté. Aujourd’hui, avec l’annonce d’externalisation de l’entretien des locaux de Lyon 2, ces personnels vont tout simplement être mis au chômage forcé.
Cette décision n’a rien d’inattendu. Elle suit parfaitement la logique et les possibilités offertes par la loi LRU (loi sur les responsabilités des universités) qui visent à privatiser l’université et la recherche, qui a déjà entrainée deux mouvement étudiants / enseignants / personnels techniques de grande ampleur. Face au risque d’externalisation, André Tiran avait fait la promesse le 1er décembre 2010, devant le personnel et les syndicats, de maintenir les postes et de ne pas externaliser ces services. Six mois plus tard, le masque tombe, l’appel d’offre pour la privatisation des services d’entretien est prêt à être envoyé et les licenciements officialisés.
Face à cette situation inique, la contestation s’organise. Ce 27 mai, des personnels d’entretien accompagnés d’étudiants ont occupés le conseil d’administration de Lyon 2 afin de faire entendre leur voix directement avec le conseil d’administration. André Tiran, encadré par son chauffeur/garde du corps, a tout simplement annulé la séance afin de ne pas à avoir à répondre de ses actes, c’est-à-dire l’application zélée d’une politique gouvernementale régressive.
Si cette première action était nécessaire, elle ne suffira pas à stopper les projets de la présidence. C’est pourquoi nous devons nous organiser et lutter afin de faire reculer ce projet inacceptable. Nous exigeons des conditions décentes de travail pour les personnels de Lyon 2 : titularisation, ou au moins « CDIsation » de tous les personnels, fin des emplois à temps partiel subit, hausse des salaires, reconnaissance de l’ancienneté, etc.

Le CA du 17/06 dernier avait dans son ordre du jour la question de l’externalisation. Une partie des listes présentes au CA ont soumit une motion refusant cette externalisation et ont demandé que cette question soit soumise au vote. Le président a alors refusé, elles ont donc décidé de quitter la salle. Le président a convoqué un nouveau CA vendredi 1/07. Nous nous devons d’être encore là pour manifester notre soutien aux personnels et notre refus de la privatisation.
André Tiran profite des vacances pour étouffer la contestation, préparons-lui une rentrée à la hauteur.
Refusons l’externalisation des services d’entretien !

Rassemblement devant le bâtiment présidentiel du campus berges du Rhône Lyon 2 à 15h le 1/07

Rassemblement devant le conseil d’administration de Lyon II vendredi à 14H00 !

Nous menons campagne contre le nouveau calendrier universitaire, qui réduit de deux semaines par semestre la durée de l’année.

C’est directement la conséquence du manque de moyens à l’université. Les professeurs n’ont pas le temps de faire leurs recherches, accaparés par des tâches administratives que l’administration de l’université ne peut pas assumer tant Lyon II manque de personnel.

Pour leur laisser le temps de faire leurs recherches, l’année a été condensée. C’est jouer la recherche contre l’enseignement, alors que les deux ne devraient pas s’opposer. Si personnel et moyens il y avait, l’une se ferait pas au détriment de l’autre.

Nous appelons donc les étudiants à signer notre pétition http://jesigne.fr/nouveaucalendrieruniversitaire pour un retour à 14 semaines par semestre au lieu de 12, pour l’embauche massive de personnel et pour des aménagements pour la fin du semestre (notamment le respect de la semaine de révision !).

*Nous appelons à un rassemblement le 19 Mars à 14H00 pour faire pression sur
le conseil d’administration lors de la remise de la pétition.*
*(campus des quais)*

Nous, étudiants, enseignants et personnels de l’Université Lyon 2, considérons :

-Que le nouveau calendrier universitaire a créé à l’université des
conditions d’étude sensiblement dégradées pour les étudiants, aussi bien du
point de vue du rythme que de la pédagogie

-Que cette dégradation amplifie la sélection sociale à l’université, tout
particulièrement à l’encontre des étudiants salariés,

-Que ce calendrier se traduit par une diminution du nombre de personnel
alors que celui-ci est déjà trop bas,

-Que les réformes à répétition et l’étranglement budgétaire ont créé une
situation intenable concernant le travail administratif, qui engorge à tous
les niveaux le fonctionnement de l’université,

-Que le manque de personnel a obligé les personnels et les enseignants à
travailler gratuitement pour permettre à la machine de tourner, et
qu’aujourd’hui ce sont les étudiants qui en payent le prix,

-Que les enseignants devraient pouvoir accomplir aussi bien leur travail de
recherche que d’enseignements dans de bonnes conditions,

-Que l’université devrait dispenser un enseignement matériellement accessible à de

larges couches de population, y compris les étudiants salariés, ce qui, naturellement,

doit se traduire dans le calendrier et
l’emploi du temps,

– Que la gestion du personnel devrait se faire en fonction des besoins et
non pas selon la logique imposée par les réformes.

– Que ce calendrier s’intègre dans le processus de privatisation de
l’Université organisé en particulier par la loi LRU, illégitime et
majoritairement contestée,

*Par conséquent, nous exigeons:

-Le retour au semestre de 14 semaines, et non pas de 12, à compter de
l’année prochaine !

-Que le calendrier du semestre en cours soit d’ores et déjà réaménagé !

-Qu’une réelle politique d’embauche de personnels soit mise en œuvre dans
cette Université ce qui améliorerait les conditions de travail, et
libèrerait du temps pour l’enseignement et la recherche !*

*Nous appelons à un rassemblement le 19 Mars à 14H00 pour faire pression sur
le conseil d’administration lors de la remise de la pétition.*
*(campus des quais)*