Le 27 Septembre 2011, les organisations syndicales de l’éducation appellent à une journée de grève contre les politiques qui mettent à mal l’éducation, de la maternelle à l’université. Suppression massive de postes, précarisation des personnels, casse de la formation des enseignant-e-s, renforcement des méthodes managériales, soumission des services et des contenus éducatifs aux intérêts privés, répression contre celles et ceux qui luttent contre ces politiques et contre les méthodes de fichage et de sélection, qui y sont associées: les raisons de se mobiliser sont nombreuses !
À l’université, ces politiques se concrétisent par des enseignements et des conditions d’études dégradés, augmentant d’année en année l’échec des plus précaires et la sélection sociale. À la suite de la réforme LRU, les lois, décrets et conventions qui viennent entériner cette situation se succèdent. Convention CPU-Medef, Loi Adnot, et dernièrement le nouvel arrêté concernant la licence.
En ce qui ce qui concerne cette réforme de la licence dont l’entrée en application est prévue à la rentrée 2012, la Fédération SUD étudiant et la Fédération Syndicale Étudiante dénoncent l’augmentation du nombre d’heures d’enseignement, la généralisation du contrôle continu, la régionalisation des formations, et l’accélération de la « professionnalisation » par la soumission des diplômes et des enseignements aux exigences du patronat, comme l’illustrent la généralisation des stages obligatoires sous payés ou non payés, la mise en place de « référentiels de compétences » aux détriments des contenus disciplinaires ou encore la place toujours plus importante donnée aux « représentants du monde socioprofessionnels », qui seront désormais associés à la conception des formations et pourront participer aux enseignements !
Nous appelons à la mobilisation pour le retrait de la réforme de la licence, ainsi que l’abrogation de toutes les lois visant a la privatisation ou a la libéralisation de l’université et des Crous, et exigeons une réengagement massif de l’État pour un service public de l’enseignement gratuit et de qualité de la maternelle à l’université !
La cure d’austérité imposée aujourd’hui par le patronat et le gouvernement qui concerne aujourd’hui l’ensemble du service public : privatisation partielle ou totale de La Poste, du rail, de la justice, de l’hôpital et de la santé, casse du système de retraite par répartition et allongement du temps de travail, etc. Cette offensive libérale et capitaliste est globale et concerne également le secteur privé, où l’austérité salariale et où la violence managériale se trouvent facilitées par les attaques contre le code du travail et le chômage de masse entretenu par la patronat, très utile pour rendre difficile toute action collective de lutte revendiquant de meilleures conditions de travail et de nouveaux acquis sociaux.
Et l’austérité est mondialisée : les luttes internationales contre la misère et la précarité organisée imposée par la dette et la rigueur se multiplient, chez les étudiant-e-s et chez les travailleur-euse-s : Chili, Espagne, Portugal, Grèce, Angleterre, Israël, etc. Dans la lignée des révoltes populaires du Maghreb et du Machrek, se développe aujourd’hui une vaste contestation populaire contre la dette odieuse, contre les politiques d’austérités, et pour le partage des richesses et la justice sociale !
En France, le 11 Octobre, une mobilisation interprofessionnelle avec manifestation est organisée pour défendre les salaires et les services publics, contre l’austérité. Ce ne seront pas les rassemblements ponctuels qui pourront mettre un coup d’arrêt a ces politiques: nous appelons à une convergence des luttes intersectorielle et la mise en place d’une grève générale massive et reconductible. C‘est aujourd’hui qu’il faut mettre en place les moyens d’actions appropriés (assemblées générales, blocage économique etc.) pour que le mouvement social puisse reprendre la main !
Contre la réforme de la licence, contre la casse du service public et la régression sociale, toutes et tous en grève et en manifestation le 27 Septembre et le 11 Octobre, pour la défense d’un enseignement public de qualité, pour le partage des richesses et la justice sociale !
Faisons de ces journées les premiers jalons d’un fort mouvement populaire!